MOTIF D'ARCHITECTURE

Motif d'architecture II.4
100 x 100cm, 2018
Acrylique sur toile

Ces peintures suggèrent, grâce à la couleur, la déformation d'un motif sur l'espace plat de la toile selon une forme habitant l'espace. Cette forme provient d'une composition de différentes architectures pré-existantes d'origines culturelles et d'époques différentes. Ces bâtiments ont été,  par exemple, construits pendant l''ère soviétique ou l'époque post médiévale en Occident, ou bâtis par les peuples natifs d'Amérique. Ils fixent l'attention sur un axe ; tout comme les  surfaces de couleurs, la symétrie de ces architectures absorbe le regard. J'ai choisi d'étudier le  travail de Georges Adilon, peintre et architecte. Il crée sur de très grands formats des espaces d'ombre et de lumière. Ces peintures contraignent les formes de ses architectures à concevoir. Voulant établir un lien plus fort avec ce qui constitue l'essence de mon désir à peindre. J'ai  réalisé plusieurs monotypes, ajoutant entre la matrice et la feuille quelques modules de papier. En modifiant la position de ces modules une fois l'impression réalisée, j'ai pu imaginer les différents étages d'une architecture simple. J'en ai réalisé la maquette en terre. J'y ai projeté un motif : une  bande. J'ai ainsi pu observer de façon efficace sa déformation selon les formes de l'architecture. Lignes noires sur fond blanc découlent de ses observations : elles sont la représentation selon  différents points de vue de la déformation du motif sur l'espace plat de la toile. La peinture  devient le témoin de la déformation de l'espace que produisent les structures utilisées. Dans  l'ensemble ces tableaux semblent suivre la voie de l'abstraction géométrique dans une recherche  par l'image de ce que peuvent traduire les constructions humaines.

Motif d'architecture II.1 à II.3
100 x 100cm, 2018
Acrylique sur toile

Ma peinture tentait de suggérer grâce à la couleur, la déformation d'un motif sur l'espace plat de la toile. Cette déformation provenait d'une composition préalablement établie de différentes architectures pré-existantes, d'origines culturelles et d'époques différentes

J'ai participé à un workshop à l'école supérieure d'art et de design d'Angers avec Rémi Jacquier, enseignant à l'école d'architecture de Nantes. J'y ai étudié le travail de Georges Adilon : peintre et architecte. Il crée sur de très grands formats des espaces d'ombres et de lumière qui lui imposent les formes que produiront ses architectures. A mon tour, j'ai réalisé plusieurs monotypes à l'aide de plaques de zinc carrées de différents formats. J'ai ajouté entre la matrice et la feuille quelques modules de papier eux aussi carrés (je voulais garder une forme de base simple). En modifiant la position de ces modules une fois l'impression réalisée, j'ai pu imaginer les différents étages d'une architecture simple. J'en ai réalisé la maquette en terre sur laquelle j'ai ensuite projeté un motif : une bande. J'ai ainsi pu observer de façon efficace sa déformation selon les formes de l'architecture. Ces trois peintures découlent de ces observations : elles sont la représentation selon différents points de vue de la déformation du motif sur l'espace plat de la toile. Elles sont minimalistes en comparaison à mes anciens travaux, mon message est ainsi plus clair.


Motif d'architecture I.6
210 x 320 cm, 2018
Acrylique et pigments naturels sur toile

Ici se rencontrent le parc de Treptower : mémorial soviétique situé à Berlin, le musée d'anthropologie de Mexico, l'hôtel d'Olonne de l'école des beaux-arts à Angers et la cathédrale de Lyon. Je me suis intéressé aux formes géométriques de ces constructions que j'ai recomposées dans un nouvel espace vierge grâce aux rapports de contraste et d'harmonie qu'entretiennent certaines couleurs.

J'observe dans la composition de la musique techno, où les sonorités sont «mixées» comme les architectures que j'étudie : un métissage et une hétérogénéité des formes et des origines culturelles et sociales. Ainsi je ne participe plus à parler du religieux, du sacré ou du politique. Mon travail trouve dans l'usage de ces constructions un rapport pré-existant à une géométrie qui investit l'espace. La mise à plat de ces constructions par la photographie ou le dessin m'amène à produire les lignes qui me serviront à poser sur la toile, nouvel espace bidimensionnel, une superposition de bandes colorées selon des nuances déterminées en amont. Ce motif simple, les bandes, révèle l'espace architectural par la couleur sans en représenter les lignes sinon par sa déformation. Le protocole que j'ai établi afin de produire ces peintures démarre systématiquement par une phase d'observation d'architectures existantes. Mon intérêt se focalise vers différents courants : le brutalisme et le classicisme, le néo-classicisme ou les constructions pré-coloniales et toutes celles qui par leur monumentalité ou leur géométrie m'interpellent.

Motif d'architecture I.5
130 x 195 cm, 2017
Acrylique sur toile

Motif d'architecture I.4
90 x 140 cm, 2016
Acrylique sur toile

Motif d'architecture I.2
113 x 170 cm, 2016
Acrylique sur toile

© 2020 Maxime Delalande
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